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Maladies autoimmunes


Laboratoire Maladies Auto-immunes (LMA)

Autoimmune Diseases Laboratory (LMA)

Responsable : Pr. Xavier Mariette

Publié le 11 juin 2025

Le laboratoire « Maladies auto-immunes » (LMA) du Département IDMIT sur le Campus de l'Hôpital de Bicêtre, s'intéresse à l'immunopathologie de la polyarthrite rhumatoïde (RA), de la maladie de Sjögren (SjD) et à la neuro-inflammation chez l'enfant. L'équipe étudie également les liens qui existent entre auto-immunité et cancer avec notamment l'étude des mécanismes aboutissant au développement de lymphomes chez les patients atteints de maladie auto-immune.

🔬 Nos axes de recherche​

Polyarthrite rhumatoïde

Concernant la polyarthrite rhumatoïde, l'équipe LMA a mis en place d'un modèle de polyarthrite rhumatoïde chez le primate non humain. L'équipe étudie les bases moléculaires de l'immunogénicité contre les traitements par des anticorps thérapeutiques en déterminant les épitopes des lymphocytes T CD4. Les programmes de recherche visent à comprendre les mécanismes d'action du méthotrexate pour diminuer l'immunogénicité des traitements biologiques de la polyarthrite rhumatoïde. Dans un modèle de souris transgénique BAFF, l'équipe a démontré l'existence d'une interaction entre la cytokine BAFF et le méthotrexate favorable à la production de Bregs favorisant la tolérisation.  Les travaux sur l'immunogénicité contre le rituximab sont en cours.

Par ailleurs, l'équipe LMA a montré que les patients atteints de PR présentent un défaut de polarisation des monocytes sanguins vers des macrophages anti-inflammatoires, associé à une surexpression du microRNA 155. Bien que l'utilisation d'inhibiteurs de ce microRNA encapsulé dans des liposomes pégylés ait montré des résultats prometteurs dans des modèles murins, son application clinique reste complexe. L'hypothèse émise par l'équipe serait que l'augmentation de ce microRNA est liée à une dérégulation de l'immunométabolisme. En effet, les différences métaboliques entre macrophages pro- et anti-inflammatoires influencent leur polarisation. L'objectif de ces travaux est de caractériser le profil métabolomique des monocytes/macrophages de patients PR afin d'identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblées.​

Maladie de Sjögren (SjD)

L'équipe LMA est leader au plan international dans l'étude de l'immunopathologie de la SjD. L'équipe a démontré  l'existence d'une signature interféron (IFN) dans cette maladie. L'équipe étudie également l'activation chronique des lymphocytes B (LB) avec la démonstration de l'implication de l'axe IFN/ BAFF et à la description du dialogue lympho-épithéliale au cours de la SjD. L'équipe développe des immuno-organoides comme nouveaux modèles d'étude de cette maladie. Un autre axe de recherche très novateur développé par l'équipe est l'épitranscriptomique. L'équipe a montré que la dérégulation de cette voie de contrôle post transcriptionnelle participe la mise en place d'une signature IFN au cours de la SjD.

Lymphomes associés aux maladies auto-immunes

Dans le domaine des lymphomes compliquant une maladie auto-immuns, l'équipe a pour objectif d'identifier les facteurs moléculaires et les anomalies génétiques (somatiques ou génétiques) associés à un risque accru de lymphome chez les patients atteints de SjD. L'équipe a démontré le rôle d'anomalies sur le gène TNFAIP3 codant pour la protéine A20, contrôleur central de l'activation de la NF Kappa B. L'équipe étudie également les mécanismes de transformation multi étape des clones B auto réactifs Facteur Rhumatoïdes +. 

Neuroinflammation che l'enfant

Dans le domaine des maladies neuro-immunes, l'objectif de l'équipe est triple : 1- élucider les mécanismes immunologiques sous-jacents à leur développement, 2 - identifier des biomarqueurs pertinents, 3 - explorer de nouvelles approches thérapeutiques. Concernant l'encéphalite à anticorps anti-NMDAR, l'équipe a établi une corrélation significative entre la sévérité clinique et les niveaux de plusieurs biomarqueurs : neurofilaments (NfL), GFAP et protéine Tau. Les  recherches récentes sur les maladies associées aux anticorps anti-MOG (MOGAD) ont démontré une augmentation des lymphocytes T régulateurs chez les patients atteints de MOGAD non récidivante (MOGNR), phénomène absent chez ceux souffrant de MOGAD récidivante (MOGR). Par ailleurs, l'équipe a constaté que les concentrations sanguines de NfL au moment du diagnostic sont paradoxalement plus élevées chez les patients MOGNR comparativement aux patients MOGR. L'équipe a également développé en collaboration avec le Département MIRCEN de l'Institut de biologie François Jacob,  un modèle d'encéphalite auto-immune expérimentale chez le primate non humain, induite par l'injection de MOG humaine. Ce modèle, qui reproduit fidèlement les caractéristiques de la MOGAD, a permis d'observer que les anticorps anti-MOG peuvent persister malgré un traitement efficace, bien qu'ils soient présents et capables d'activer le complément au début de la maladie. Actuellement, plusieurs projets de thérapeutiques innovantes sont en cours d'élaboration sur ce modèle animal prometteur.​