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Imagerie clinique des maladies neurodégénératives

Responsable : Pr Philippe Remy

Publié le 14 novembre 2017

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  Pr Philippe Remy

Notre équipe est spécialisée dans l’utilisation de l’imagerie fonctionnelle pour répondre à deux objectifs :

  1. Identifier des marqueurs diagnostiques ou de progression des maladies neurodégénératives (= biomarqueurs)
  2. Utiliser ces biomarqueurs pour étudier l’effet de thérapeutiques innovantes, et en particulier des biothérapies, dans ces maladies.


Cette approche est possible par l’utilisation d’outils d’imagerie haute résolution, la disponibilité de radiotraceurs (cyclotron) disponibles au SHFJ et l’accès à des cohortes de malade en lien avec les équipes de la Salpêtrière et du CHU Henri Mondor.

Identification de Biomarqueurs

Dans la maladie de Parkinson nous utilisons depuis longtemps les marqueurs de la perte dopaminergique, au cœur de la physiopathologie de la maladie, pour mesurer la progression de la maladie. Nous avons aussi étudié d’autres aspects comme les anomalies des récepteurs nicotiniques dans cette maladie. Une thématique en cours de développement actuellement est de déterminer si des processus inflammatoires participent à la mort neuronale dans cette maladie grâce à un traceur susceptible de mettre en évidence ces processus dans les zones où la mort neuronale se produit.

Enfin, nous explorons le phénotype des sujets porteurs d’une mutation (LRRK2) pouvant donner une maladie de Parkinson pour déterminer la durée et les marqueurs de la phase préclinique de la maladie.

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Gradient rostro-caudale de l’atrophie striatale dans la maladie de Huntington
(Douaud et al., 2006)

 

Pour la maladie de Huntington, nous utilisons les marqueurs classiques de progression de la maladie que sont les anomalies morphologiques en IRM (atrophie striatale par exemple, Figure1) où la diminution du métabolisme et de la densité des récepteurs D2 striataux.

Évaluation des thérapies innovantes

Nous avons contribué à l’analyse de l’effet des greffes de neurones fœtaux dans un essai pilote chez des patients atteints de maladie de Huntington (Bachoud-Lévi et al., Lancet 2000 ; Lancet Neurol 2006, Gaura et al., Brain 2004, Figure2). Ce travail se poursuit actuellement dans le cadre d’un essai contrôlé multi-centrique.

Dans un avenir proche d’autres thérapeutiques, comme la thérapie génique seront évaluées avec ces outils.

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Figure2 : Hypermétabolisme striatal chez un patient atteint de la maladie
de Huntington et greffé avec des neurones foetaux

 

Dans la maladie de Parkinson, des études similaires ont eu lieu : l’imagerie a permis d’évaluer les greffes neuronales dans les années 1990-2000 et sert maintenant à explorer l’efficacité de la thérapie génique dans cette maladie. Mais l’imagerie sert aussi à mesurer la progression de la maladie afin d’identifier des médicaments qui pourraient la ralentir (« neuroprotecteur »). Enfin, l’imagerie fonctionnelle peut aussi expliquer le mode d’action des traitements par stimulation électrique cérébrale profonde dans cette maladie (Payoux et al.,Arch Neurol 2004). Cette technique aide aussi parfois à comprendre les effets secondaires indésirables, en particulier psychiatriques, de ces stimulations cérébrales profondes (Mallet et al., PNAS 2007).

Membres du laboratoire associés aux projets

  •  Sonia Lavisse (chercheur)
  •  Dr Véronique Gaura (neurologue et médecin nucléaire à l'Hôpital Saint Antoine)
  • Médecins neurologues (vacations) : Dr Laurent Cleret (Hôpital Henri Mondor) , Dr Claire Thiriez (Hôpital Henri Mondor)

Collaborations et financements

  • Nous travaillons avec d’autres équipes d’imagerie à Lyon (CERMEP), Londres, Vancouver.
  • Nous sommes en lien étroit avec 1)- le service Frédéric Joliot à Orsay (SHFJ-CEA) et 2)- les équipes de neurogénétique et neurologie de la Salpêtrière et de neurologie et neurochirurgie du CHU Henri Mondor.
  • Nous sommes financés grâce à des fonds publiques (PHRC), de fondations (Fondation de l’Avenir) ou d’associations de patients (France-Parkinson).