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Mignonne, allons voir...


...le génome de la rose. L'institut François-Jacob et ses partenaires ont retracé les contributions des rosiers européens et chinois au génome du rosier moderne et ont identifié l'ensemble des gènes impliqués dans les voies de biosynthèse du parfum et de la couleur.

Publié le 16 mai 2018
Grâce à un consortium international impliquant l’Inra, l'ENS de Lyon, l'Institut François-Jacob du CEA, le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon, le génome du rosier vient d’être décrypté, une étape essentielle pour comprendre sa biologie et l'origine de sa diversité.

Huit années de travaux ont abouti au séquençage et au déchiffrage de l'ensemble de l'information génétique portée par les sept paires de chromosomes de Rosa chinensis « Old blush » et d’annoter la totalité de ses 36 377 gènes constituant ainsi un génome de référence du genre Rosa. 
La comparaison de ce génome avec ceux d'autres plantes de la famille des Rosacées (fraisier, framboisier, pommier, poirier, pêcher, prunier…) a montré que le rosier, le fraisier et le framboisier sont évolutivement très proches et a permis de reconstituer l’histoire de la rose au sein de la famille des Rosacées.
Rosa chinensis « Old blush » © Mohammed Bendahmane, Inra

L'origine des rosiers modernes expliquée
Les scientifiques ont étudié l'origine des chromosomes du rosier hybride « La France » - obtenu dans la région lyonnaise en 1867. Cet hybride combine les caractères de vigueur de croissance des espèces européennes et la floraison pluriannuelle des espèces chinoises. Pour ce faire, ils ont projeté, sur le génome de référence, les données génomiques des principales variétés de rosiers, originaires d'Europe, du Moyen-Orient et de Chine et, qui ont contribué à la domestication du rosier. Ils ont ainsi identifié l’origine des gènes impliqués dans la définition des caractères les plus appréciés chez le rosier moderne, comme la floraison multiple, plutôt d’origine chinoise.

Floraison, parfum et couleur, des gènes identifiés, des voies de biosynthèses reconstruites
Les chercheurs ont identifié les principaux gènes engagés dans la floraison, le développement de la fleur, la reproduction, la fragrance et la synthèse des pigments à l’origine des teintes rouges (famille des anthocyanes). Ils ont reconstitué les voies de biosynthèse dans lesquelles interviennent ces gènes. Ils ont notamment mis en évidence un groupe de gènes impliqués simultanément dans la régulation de la couleur et du parfum de la fleur. 

Ces travaux ont fait l'objet d'un communiqué de presse et d'un reportage de France 3.

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