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Un nouvel outil pour suivre l’évolution de la maladie de Huntington par IRM


​​​​Lgroupe de Julien Flament (MIRCen) travaille sur une nouvelle modalité d'IRM, appelée CEST pour Chemical Exchange Saturation Transfer, permettant de cartographier in vivo certains métabolites présents dans le cerveau avec une bonne résolution spatiale. Ces travaux ont été menés à MIRCen dans le cadre de l’ANR HDeNERGY.​

Publié le 24 juin 2016

La Maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative héréditaire caractérisée par mouvements anormaux associés à des troubles cognitifs et psychiatriques. Il existe relativement peu de méthodes permettant de suivre de façon précise l'évolution de la maladie, hormis l'évaluation clinique des patients associée à des techniques de neuro-imagerie. Actuellement, le meilleur marqueur biologique de la progression de la maladie reste l'atrophie du striatum, telle que mesurée par IRM. Malheureusement, de telles altérations morphologiques de certaines structures du cerveau sont le reflet à long terme de modifications qui ont pu avoir lieu plusieurs années avant l'apparition des symptômes et fournissent relativement peu d'informations sur les mécanismes biologiques à l'origine de la pathologie.

Le groupe de Julien Flament travaille actuellement sur une nouvelle modalité d'IRM, appelée CEST pour Chemical Exchange Saturation Transfer, permettant de cartographier in vivo certains métabolites présents dans le cerveau avec une bonne résolution spatiale. Dans le cadre d'un projet financé par l'ANR (projet HDeNERGY), l'imagerie CEST a été utilisée pour cartographier la distribution de glutamate dans le cerveau de souris modèles de la maladie de Huntington. L'équipe a montré dans une étude publiée dans NeuroImage en Juin 2016, le potentiel de cette technique comme biomarqueur pour la maladie. Grâce à la bonne résolution spatiale que permet l'imagerie CEST, il a été montré que le corps calleux est particulièrement affecté chez les souris atteintes, suggérant que cette structure pourrait être très vulnérable dans le cadre de la maladie de Huntington.

 
© Julien Flament


​Grâce à la bonne résolution spatiale de l'imagerie CEST, le cerveau des souris a été segmenté en plusieurs régions d'intérêt (panel du haut). Pour chaque structure, la variation du niveau de glutamate a été mesuré entre un groupe de souris contrôles et les souris hétérozygotes (en bas à gauche) et entre les souris contrôles et les souris homozygotes (en bas à droite) pour le gène codant la protéine huntingtine mutée. Les cartes de variations révèlent une atteinte plus prononcée dans le groupe homozygote et également une atteinte majeure du corps calleux dans les deux groupes.

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